L’objectif est de trouver la température idéale pour chauffer le e-liquide de votre cigarette électronique. C’est ce que les experts en vapotage appellent le Sweet Spot.
Cette température varie selon la composition du e-liquide.
Continuer la lecture de Comment trouver la tension idéale sur une e-cigarette
Étiquette : e-liquide
RÉSISTANCE – la changer et la nettoyer
EDIT IMPORTANT: Depuis le mois d’avril 2023, la pratique du Dry Burn est à proscrire car des particules solides de métal pourraient se mélanger au e-liquide: Voici un article sur le sujet
Comment nettoyer votre résistance? La technique du dry burn
Le dry burn est une technique de nettoyage qui fonctionne un peu comme la pyrolyse d’un four en brûlant la crasse sur le filament de la résistance. L’objectif est de retrouver de bonnes performances de vape. Le dry bun est également utilisé comme technique de séchage rapide.
Voici les différentes étapes pour nettoyer la résistance avec cette technique:
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- Etape 1: nettoyez soigneusement votre clearomiseur comme expliqué dans cet article.
- Etape 2: remontez la résistance sur la base sans replacer le capuchon en caoutchouc et rebranchez à la batterie
- Etape 3: appuyez sur l’allumage de la batterie par pression de 3 ou 4 secondes. La résistance rougit et brûle les résidus de liquide. Si votre clearomiseur est encrassé, vous verrez alors sortir une fumée blanche.
Soufflez sur le haut pour refroidir la résistance et ne pas la brûler.
Faites attention à ne pas toucher la partie supérieure pour ne pas vous brûler et n’inhalez pas la fumée. - Etape 4: répétez cette opération jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de fumée qui sorte. Parfois la résistance est tellement encrassée que cela peut prendre une quinzaine de minutes.
- Etape 5: une fois la résistance propre, vous n’avez plus qu’à remonter les différentes parties de votre clearomiseur et vaper.
Un conseil: Nettoyez votre clearomiseur en dry burn 1 fois par semaine ou lorsque vous trouvez que les performances de vape de votre cigarette électronique diminuent à savoir toutes les 2 à 3 semaines. Vous doublerez ainsi la durée de vie de votre résistance.
Quand faut-il changer la résistance?
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- Cas 1: le volume de vapeur diminue
- Cas 2: la résistance ne crépite plus lorsque vous appuyez sur le bouton de la batterie
- Cas 3: vous avez un goût de café brûlé
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Bonne vape!
Top 3 des problèmes liés au e-liquide
Nous vous proposons, ici, une liste de problèmes rencontrés par nos lecteurs et qui sont souvent dûs à une mauvaise utilisation de leur e-liquide pour cigarette électronique.
1- Glouglous de machine à café et fuites de e-liquide
Les glouglous sont souvent liés à une fuite de liquide du clearomiseur dans le pas de vis de la batterie de la e cig ou encore de la condensation qui se forme dans le drip tip ou dans la cheminée des bottoms coils.
Sources possibles de fuites
- des joints d’étanchéité usés ou mal positionnés
- le serrage du drip tip et de la résistance
Ces deux éléments doivent être bien serrés au moment du remontage. - la qualité de l’atomiseur
- une trop forte impédance de la résistance
Plus elle est faible, plus elle chauffe et moins vous aurez de problèmes de fuite. - l’encrassage de la résistance
Faites un petit dry burn! EDIT: Depuis le mois d’avril 2023, la pratique du Dry Burn serait à proscrire: Nous avons fait un article sur ce sujet. - une mauvaise qualité des mèches ce qui ne permet pas au liquide de bien s’imprégner sur les mèches et le liquide coulera un peu
- la viscosité du liquide (proportion de VG/PG).
Plus le liquide est visqueux, plus il adhérera aux mèches et moins il y aura de fuite.
Petit rappel
VG = Glycérine Végétale
Elle favorise la vapeur mais épaissit le e-liquide. Par contre, une trop forte proportion de VG (+40%) encrasse rapidement les coils et diminue sa durée de vie
PG = Propylène Glycol
Il favorise le hit (contraction du larynx lors du passage de la vapeur en gorge).
Solution pour corriger le problème
Nettoyer le pas de vis, le drip tip et la cheminée à l’aide de papier absorbant (type napkin).
2- Du e-liquide dans la bouche
Sources possibles
- un tirage intensif.
Si vous aspirez plus que ce que le clearomiseur peut fournir de vapeur, cela peut faire remonter de liquide - un remplissage excessif de vos clearomiseurs.
Ne dépassez pas le niveau maximum recommandé par le fabricant. - une mauvaise tenue de la e cigarette.
Il ne fait pas tenir sa cigarette électronique vers le haut; la batterie doit être plus basse que l’embout.
3- Goût de brûlé
Cela peut se produire aussi bien sur des clearomiseurs neufs qu’usagers. Le plus souvent ce phénomène est dû à une imbibation insuffisante du e-liquide sur les mèches.
Si vous sentez un goût de brûlé persistant, même en baissant votre voltage, vous devrez malheureusement vider votre clearomiseur dans l’évier car tout le liquide s’en imprégnera.
Vous avez un clearomiseur neuf
Lorsqu’un clearomiseur est neuf, nettoyez-le à l’eau chaude plusieurs fois et séchez-le avec un léger dry burn avant sa première utilisation. Cela permet de brûler les résidus de fabrication et la poussière. Ensuite, amorcez-le clearomiseur.
Votre clearomiseur a déjà été utilisé
Le goût de brûlé peut provenir de l’encrassage de votre résistance. Un petit dry burn s’impose. Il est possible également qu’il soit temps de changer la résistance si vos mèches sont brûlées.
Sources possibles
Une vape excessive
Si vous tirez sur votre e-cigarette comme un pompier, il se peut que les mèches n’aient pas le temps de s’imbiber suffisamment entre chaque taffe. Ralentissez un peu le rythme ou changez de clearomiseur et de saveur plus souvent.
Un voltage excessif
Respectez l’impédance de votre résistance et le réglage du voltage. Si vous commencez à sentir un goût de brûlé, diminuez le voltage de la batterie avant de brûler complètement la résistance.
D’une manière générale, il est préférable de ne pas dépasser 4.2 V si votre résistance est forte (~2 ohms) et un maximum de 3.8 V si votre résistance est faible (~1.2 ohms).
Les atomiseurs reconstructibles
Les atos reconstructibles permettent de varier les plaisirs de la vape.
Ce type de montage est réservé aux vapoteurs bricoleurs et passionnés car leur complexité peut générer des accidents electriques et briser une batterie ou un mod.
Qu’est-ce qu’un atomiseur reconstructible?
Les reconstructibles sont des atomiseurs qui vous laissent la possibilité de refaire vous-même la résistance, via:
- du fil résistif appelé kanthal qui a pour fonction d’assurer la chauffe du système,
- des mèches (en fibre de silice ou de verre ou en coton) qui viennent absorber le e-liquide dans le réservoir pour l’amener sur la résistance.
A qui s’adressent les reconstructibles?
En général, les atomiseurs reconstructibles sont destinés aux personnes ayant une bonne expérience avec la cigarette électronique qui disposent des connaissances et du matériel nécessaires à leur utilisation.
Pourquoi utiliser des atos reconstructibles en 2024?
L’avantage du reconstructible est la possibilité de choisir la résistance à mettre dans l’atomiseur: très basse ou très haute selon vos préférences.
Qu’elle est la différence entre une basse et une haute résistance?
Une basse résistance va beaucoup chauffer ce qui donnera une vapeur chaude et très abondante. A l’inverse, la haute résistance fera une vapeur moins chaude et moins importante.
Les propriétés d’une basse résistance vont aussi jouer sur la batterie. Plus la résistance sera basse et plus le courant aura de facilité à passer. Conséquence immédiate: la réduction de l’autonomie de la batterie.
Comment mesurer la résistance?
Pour mesurer avec précision la résistance de votre atomiseur reconstructible en Ohms, vous avez plusieurs outils à votre disposition:
- le ohmmètre, spécialement conçu pour les e-cigarettes sur lequel vous vissez votre atomiseur
- le multimètre, souvent utilisé par les électriciens ou les électroniciens.
Plusieurs caractéristiques peuvent être mesurées avec cet appareil dont la résistance d’un composant électrique.
Pour cela, régler le multimètre sur « calcul de résistance » et toucher les poles + et – de votre atomiseur pour avoir la valeur de votre résistance.
Comment choisir le fil résistif ?
Le fil résistif utilisé pour les cigarettes électroniques est généralement du kanthal mais il est également possible d’utiliser de l’inox ou du Nichrome.
Vous pouvez choisir:
- parmi plusieurs sections différentes de fils: 0.16mm², 0.20mm², 0.25mm² etc.
La section du fil va jouer sur la valeur de votre résistance. Si vous utilisez un fil de petite section, la résistance sera plus grande comparé à un fil de plus grande section.
Ex. un fil de section 0.20mm² sera plus résistant que du fil de section 0.25mm² ou 0.30mm². - deux sortes de kanthal, du rond et du plat.
Le kanthal plat sera privilégié pour augmenter la surface de chauffe car il y aura plus de contact entre le fil résistif et le coton.
Comment fabriquer la résistance de votre reconstructible?
Une fois votre section de fil choisi, vous pouvez commencer à fabriquer votre résistance.
La fabrication des spires
1- Prenez un objet sur lequel vous pourrez entourer votre fil résistif pour faire les spires.
Ex. un cure-dent, un coton tige ou un petit tournevis.

Astuces
- Il existe des stands de montage spécifiques pour coil. Ce matériel est parfait pour fabriquer vos résistances car vous pourrez ainsi choisir exactement son diamètre.
- Quand vous faites votre résistance, il est important de savoir que plus vous faites de tours plus votre résistance va augmenter. Une résistance avec peu de tours aura moins de résistivité qu’une résistance avec beaucoup de tours.
= Plus le fil qui parcourt votre résistance est long, plus la résistivité est grande.
Voilà un tableau qui indique la valeur des résistances par rapport:
- au diamètre,
- à la section de fil,
- au nombre de tours à faire.
Source: danyvape.com
Cliquez sur la photo pour l’agrandir
2- Faites chauffer à rouge votre fil résistif avant de faire vos spires. Le fil deviendra plus malléable, il sera alors plus simple de le manipuler et de faire une jolie résistance.
3- Vissez votre résistance sur votre atomiseur.
Comment mettre la mèche à l’intérieur de votre résistance?
La mèche peut être soit de la fibre de silice, de la fibre de verre ou du coton.
Certains vapoteurs apprécient également le « Mesh« , feuille en acier inoxydable à fort pouvoir capillaire utilisée pour les montages Genesis.
Pour une mèche en coton, vous pouvez choisir une des matières suivantes:
- Coton hypoallergénique (ex. coton de démaquillage)
- Silica
- Ekowool (Silica tresser)
Quand vous passez le coton à l’intérieur de la résistance, il est très important que le fil résistif soit toujours en contact avec le coton. Si le contact n’est pas correct, des points chauds vont se créer sur la résistance (fil qui rougit) et vont altérer le goût du liquide que vous vapez.
Et avec mon coil, un mod meca ou electro?
Avant de choisir un mod meca ou électro, vous devez connaitre le fonctionnement, les avantages et les inconvénients de chacun des 2.
Le mod électronique
Le mod électronique contient un circuit imprimé et est simple à utiliser grâce à son menu intégré.
Il permet de gérer le voltage OU la puissance (Wattage) de votre cigarette électronique. Il est, en effet, impossible de choisir à la fois le voltage et la puissance dans la même configuration. C’est soit l’un, soit l’autre.
En réglage puissance, le mod électronique va fixer automatiquement le voltage de votre batterie par rapport à la résistance montée, à la limite du raisonnable, bien sûr.
P = U x I
U = R x I P = R x I2 |
P = Puissance, en WattU = Tension, en Volt
I = Intensité, en Ampère R = Résistance, en Ohm |
Exemple avec une résistance de 2 Ohms (R = 2) et une batterie de 3.7 volts (U = 3.7). | |
Recherche de la puissance | Recherche de la tension avec une puissance de 15 Watts |
P = U x I P = 3.7 x IRecherche de I: U = R x I 3.7 = 2 x I I = 3.7 / 2 I = 1.85 AmpèresP = 3.7 x 1.85P = 6.84 Watts |
P = U x I 15 = U x I U = 2 x IRecherche de I: P = R x I2 15 = 2 x I2 I2 = 15 / 2 I2 = 7.5 I = √7.5 = 2.73 AmpèresP = U x I 15 = U x 2.73 U = 15 / 2.73U = 5.49 Volts |
Le principal avantage du mod électronique est que vous ne devez pas faire ces calculs pour connaitre votre puissance car vous pouvez la régler directement via son menu.
Cependant, les mods électroniques sont équipés d’une sécurité qui les empêche de fonctionner avec une résistance inférieure à 1 ohm, c’est là qu’intervient le mod meca.
Le mod mécanique
Dans le mod mécanique, il n’existe aucun élément électronique permettant de régler quoi que ce soit. C’est à vous de faire les mesures et les calculs pour connaitre la puissance produite par votre cigarette électronique.
Les deux valeurs à connaitre sont: la tension de votre batterie et celle de votre résistance.
Il est également important de savoir si votre batterie est sécurisée ou non et si oui, à combien d’ampères.
Exemple: Batterie de 3.7 V sécurisée à 10 ampères.
Pour connaitre la limite de celle-ci par rapport a ma résistance, je vais rechercher la résistance la plus faible qu’elle va pouvoir supporter.
U = 3.7 volts
I max = 10 Ampères
U = R x I max
R = 3.7 / 10
R = 0.37 Ohms
Les mods électroniques sont équipés d’un circuit de protection et peuvent utiliser les batteries non sécurisées.
Sur un mod mécanique, utilisez un kick en cas d’usage de batteries non protégées.
Derniers conseils de sécurité
Avec la course actuelle au sub-ohm, les risques d’accident augmentent quand on ne connait pas bien les spécifications et limites de ses batteries rechargeables.
Bonne vape a tous!
Un très grand merci à Fabien d’avoir rédigé cet article!
Clearomiseur – 7 trucs indispensables pour le faire durer
L’objectif est de garder (sans le casser) le clearomiseur de votre e-cigarette plusieurs mois et de changer le coil au minimum toutes les 3 semaines.
Continuer la lecture de Clearomiseur – 7 trucs indispensables pour le faire durer
Analyse d’une campagne de désinformation
Une maladroite dépêche de l’AFP concernant une étude japonaise sur la e-cigarette tombe. En quelques heures, TOUS les médias québécois et européens relaient l’information suivante:
« La cigarette électronique contient 10 fois plus de composés cancérigènes que la cigarette de tabac ».
Chez eVAP, on croit rêver!
Nous regrettons, une fois encore, le manque d’analyse et de vérifications élémentaires que devrait faire chaque journaliste avant de diffuser une dépêche et de jouer avec les angoisses des fumeurs.
Quel autre but que de conforter les fumeurs dans leur addiction aux produits du tabac? La question reste posée.
Les principaux professeurs et spécialistes de la e-cigarette sont tout de suite montés au créneau pour rétablir la vérité mais le mal est fait. Les ventes de vaporisateurs vont probablement descendre et les achats de tabac vont malheureusement continuer à augmenter, pour le plus grand bien des industriels du tabac.
Commentaires du Professeur Farsalinos
Le Professeur grec Konstantinos Farsalinos est l’auteur de nombreuses études sur la cigarette électronique.
Ce que dit le texte
« Les journaux et les télévisions rapportent la présence de produits cancérigènes – au pluriel ». Cependant le texte de la dépêche ne mentionne que la présence de formaldéhyde (le formol). Ce produit se trouve dans les matériaux de construction et les liquides d’embaumement. Il est présent un peu partout dans notre environnement.
Tout ce bruit médiatique ne concerne en fait que cette seule substance. Le titre publié partout est trompeur, car le niveau de formaldéhyde rapporté, « 10 fois plus élevé que dans les cigarettes de tabac », ne concerne qu’une seule marque d’e-cigarette japonaise.
Le besoin de comprendre
Le docteur Farsalinos a tout de suite appelé le professeur japonais Kunugita, à l’origine de l’étude, pour lui demander plus d’informations.
Il lui indique comme source d’information une étude récente sur les carbonyles générés par 13 marques de e-cigarettes japonaises – Etude publiée le 28 octobre 2014 sur le site du Journal of Environmental Research and Public Health.
Les conclusion de l’étude
« Des études ont montré que les cigarettes électroniques émettent des composés carbonyles toxiques produits par la décomposition thermique. Ces substances peuvent avoir des effets néfastes sur la santé. Cependant, dans la plupart des cas, les niveaux sont inférieurs à ceux de la fumée de tabac de cigarette. Il est important d’élargir la recherche dans ce domaine afin de mieux comprendre la source de carbonyles émis par les e-cigarettes et trouver des moyens de les réduire. »
Les conclusion du docteur Farsalinos
Le docteur Farsalinos analyse cette source d’information et n’a pas du tout les mêmes conclusions:
« Les niveaux de formaldéhyde présents dans les aérosols de e-cigarette mis en évidence (…) étaient en moyenne de 4,2 microgrammes, avec un plus haut niveau recensé à 35 microgrammes. Sachant que la fumée du tabac peut contenir jusqu’à 200 microgrammes, il est évident que les e-cigarettes exposent leurs utilisateurs à des niveaux de formaldéhyde de 6 à 50 fois plus faibles que ceux présent dans le tabac.
[…]
Même si les cigarettes électroniques contenaient des concentrations similaires de formaldéhyde, ou plus, ils ne contiennent pas la plupart des autres substances toxiques et cancérigènes présentes dans la fumée de cigarette. Dans l’ensemble, tout risque résiduel de l’utilisation des e-cigarettes est d’un ordre de grandeur bien inférieur à fumer du tabac. C’est ce que les fumeurs ont besoin (et méritent) de savoir. »
Rectifications du professeur Kunugita qui a mené cette étude
Il semble qu’une grosse erreur se soit donc bien glissée quelque part. On se prend un café et on s’y remet…
Le professeur Kunugita, rectifie également la vérité et communique sur le site du professeur Farsalinos:
Dans ses résultats globaux, il a observé non dix fois plus mais… six fois moins de formol!
Le premier journaliste de l’AFP qui a relayé l’information s’est trompé d’étude!
Il faisait référence à une étude non publiée sur un nouveau dispositif de vaporisation. Le professeur Kunugita indique qu’il est fort probable que des anomalies aient faussé les résultats. Il ajoute également que la frénésie médiatique est tout à fait inappropriée.
Commentaires du tabacologue Docteur Presles sur slate.fr
Le docteur Philippe Presles est l’auteur d’un livre à succès sur la e-cigarette. C’est l’un des spécialistes mondiaux sur la question et il n’est pas non plus avare de critiques sur les journalistes qui ont exploité cette fausse information.
« Les taux de formol retrouvés dans la vapeur des 13 e-cigarettes japonaises sont 50 fois moins importants que ceux retrouvés dans la fumée du tabac. Les journalistes ont repris un nombre non publié à propos d’un modèle d’e-cigarette. L’auteur n’a pas eu le temps de vérifier et de chercher l’anomalie expliquant ce taux anormal.
[…] Il faut également rappeler que dans la vapeur des e-cigarettes, on ne retrouve ni hydrocarbures polycycliques, ni monoxyde de carbone, ni particule fine, les trois grands poisons du tabac. Rappelons enfin que le formaldéhyde n’est autre que le méthanal ou aldéhyde du méthane, le gaz naturel produit par tous les êtres vivants. Chez les plantes, le méthanal, très volatile, sert à transporter les arômes (thym, romarin, etc.). »
Il est vraiment inquiétant de voir que les journalistes ne prennent aucun recul quand il s’agit de traiter de la e-cigarette. Toutes ces rumeurs entachent, jour après jour, l’image des cigarettes électroniques et des e-liquides.
Dépôt d’une plainte par l’AIDUCE Belgique
Souvenez vous, la diffusion d’une dépêche relatant les conclusions erronées d’une étude japonaise sur la cigarette électronique avait mis le feu au poudre.
L’AIDUCE (Association Indépendante des Utilisateurs de Cigarette Électronique), section Belgique a décidé de prendre contact avec les médias qui ont relayé l’information et qui n’ont pas effectué, au préalable, de vérifications sur le fond.
Des arguments en faveur de la e-cigarette étayés par des avis d’experts de la santé ont été fournis aux rédactions mises en cause, sans réponse!
Un dépôt de plainte auprès du Conseil de Déontologie Journalistique (CDJ) s’en est donc suivi.
Depuis cet épisode nippon, une nouvelle étude a été relayée par les médias, la fameuse étude de Portland.
Il nous parait inconcevable de continuer à « attaquer » la cigarette électronique à partir d’éléments d’informations erronés ou partiellement faux.
Il en va de la crédibilité des médias et des experts de la santé qui œuvrent pour la lutte contre le tabac.
Le plus grave, à notre avis, est d’immiscer le doute dans la tête des fumeurs qui souhaitent profiter de cette méthode pour arrêter le tabac. A ceux là, nous leur conseillons de lire les articles d’eVAP et de regarder la rubrique des experts qui défendent la cigarette électronique.
Voici une des justifications de l’AIDUCE Belgique pour le dépôt de la plainte. Elle est pleine de bon sens et de mesure:
Qu’il soit clair pour tout le monde que notre propos n’est pas d’attaquer une rédaction ou des journalistes pour la forme, voire sous l’emprise de quelque pulsion démagogique. Nous respectons cette profession et reconnaissons sans équivoque son droit à l’expression dans la plus grande liberté.
Mais nous ne pouvons pas non plus demeurer passifs à la diffusion, sans recoupements critiques, d’informations manifestement erronées et dénoncées comme telles par une part représentative des milieux scientifiques. D’autant qu’en l’occurrence le fait est reconnu par l’auteur de l’étude lui-même.
C’est donc dans le cadre des activités prévues par les statuts de l’AIDUCE, et dans le seul but de veiller à la rigueur de l’information donnée par les médias au sujet d’un domaine touchant à d’importants enjeux de santé publique, que nous avons entamé sans plaisir cette démarche.
Une plainte de ce type au Québec, possible ou impossible à votre avis?
Science à 2$: Faire fumer des robots encrasserait leur circuiterie
Deux chercheurs de l’Université de Portland aux Etats-Unis ont publié une lettre accompagnée d’un « dossier de presse » dont le contenu fait état de leurs inquiétudes concernant les effets néfastes de la vapoteuse sur la santé.
Selon leurs recherches en laboratoire, le e-liquide utilisé dans les vaporisateurs génère une substance cancérigène, le formaldéhyde, en particulier lorsque le e-liquide est fortement chauffé comme du café brulé.
A propos de cette fameuse lettre de Portland
Ces chercheurs indiquent que le formaldéhyde est une substance produite lorsque la batterie de la cigarette électronique est à son maximum (à 5V).
Lorsque le e-liquide est chauffé normalement, c’est à dire lorsqu’il n’y a pas de gout de brûlé, cette substance n’est quasiment pas présente.
Quelques questions à se poser sur la validité de cette étude
Cette étude nous rappelle une mauvaise dépêche de l’AFP qui avait mis le feu au poudre en décembre dernier. Celle-ci avait été démentie dès le lendemain de sa publication mais des articles mensongers ont continué à être publiés dans tous les médias.
- Les chercheurs de Portland ont-ils respecté les « best practices » basiques du vapoteur, c’est à dire faire correspondre la tension d’une batterie avec la valeur de la résistance?
- Quelle est donc l’utilité de faire vapoter une machine à fumer en brûlant du e-liquide?
- Connaissez-vous des vapoteurs qui utilisent leur matériel de cette manière?
- Quelle est la valeur d’une lettre non validée par la communauté scientifique et qui va à l’encontre d’études publiées et vérifiées depuis 2 ans?
- Comment se fait-il que la plupart des journaux se précipitent comme des rapaces écervelés sur une annonce faite par des chercheurs qui découvrent la vape dans leur laboratoire?
Nous sommes tristes de constater, encore une fois, que de nombreux médias, dans leur course à l’information, publient TROP RAPIDEMENT des dépêches sans prendre le temps nécessaire de vérifier leur véracité ou leur fiabilité.
Quelques éléments de réponse pour rassurer
Les rédacteurs d’evAP ne sont ni des experts, ni des médecins et encore moins des scientifiques mais nous essayons au minimum de recouper les informations avant de les publier.
Dans la vie réelle d’un vapoteur, loin des laboratoires universitaires, l’utilisateur de e-cigarette évite à tout prix de vapoter un BBQ.
Contrairement à un robot inhalateur de vapeur, il va gérer intelligemment la tension de sa batterie pour optimiser son expérience de vape.
Lorsqu’un goût de brûlé survient, c’est non seulement insupportable mais la combustion des mèches et du e-liquide brise rapidement le matériel, le vapoteur le sait depuis ses débuts et aime économiser.
Certains experts se sont insurgés contre cette étude, à l’image du Docteur Bertrand Dautzenberg, pneumologue et tabacologue. Selon le Professeur Farsalinos qui critique fortement cette étude, la machine à vaper était probablement équipée d’une résistance de 1.6 Ohms.
Le problème avec ces recherches in-vitro est qu’elles sont exécutées par des chercheurs qui ne connaissent pas la vape. Par exemple, pour faire une analyse correcte, il aurait fallu travailler en Puissance et non en Voltage.
A la rédaction d’eVAP, on se demande encore s’il faut classer cet article dans la catégorie « Etudes sur la e-cigarette » dans « Les ratés de la semaine » ou dans « café brulé au plastique ».
Pourquoi j’ai arrêté la e-cigarette? 1ère partie
“J’ai arrêté la cigarette électronique et j’ai repris le tabac.” Analyse d’un échec qui peut arriver à tous les débutants.
Cette première partie s’attaque au choix du matériel et du e-liquide.
Continuer la lecture de Pourquoi j’ai arrêté la e-cigarette? 1ère partie
Le NIOSH donne des précisions sur l’étude propionyle diacétyle-acétyle
Le professeur Farsalinos qui fait partie du NIOSH (L’Institut national de la sécurité et santé au travail) a envoyé la semaine dernière une lettre au journal « Nicotine and Tobacco Research ».
Il expose ses conclusions au sujet de son étude sur le propionyle diacétyle-acétyle.
Celle-ci fait une analyse chimique de 159 e-liquides d’Europe et des États-Unis et la présence éventuelle de diacétyle et d’acétyl propionyle.
L’équipe du Docteur Farsalinos à trouvé que 74,2% des échantillons étaient positifs pour la présence de ces produits chimiques dans la cigarette electronique. Le niveau de l’exposition reste dans les limites de sécurité établies par l’institut NIOSH. Les valeurs trouvés dans ces e-liquides sont de 100 et 10 fois inférieures aux limites définies par cette agence fédérale américaine.
Le but principal de la lettre était de préciser que les limites fixées par l’institut se réfèrent à l’exposition professionnelle et non aux consommateurs ou le grand public et que la comparaison entre les fumeurs (ou vapoteurs de e-cigarettes) et l’exposition des professionnels n’est pas largement acceptée.
Les auteurs de la lettre soutiennent que les limites d’exposition professionnelle ne sont pas applicables aux sous-groupes de population sensibles, mais à des gens en assez bonne santé pour travailler.
L’équipe du professeur Farsalinos revient sur le fait qu’ils auraient sous-estimé le volume de respiration des travailleurs car ceux-ci effectuent des activités manuelles pendant leurs heures de travail, ce qui entraîne une élévation significative du volume respiratoire.
Dans cette réponse, il mentionne que la population ciblée pour l’utilisation de la e-cigarette est une population de fumeurs. ces personnes sont exposés à un grand nombre de substances toxiques contenues dans la fumée du tabac sur une base quotidienne et pendant de nombreuses années (y compris le diacétyle et l’acétyle propionyle).
En outre, il souligne que le niveau de risque de 1 sur 1000 de développer une dysfonction du poumon avec la e-cigarette représente un avantage considérable pour les fumeurs qui ont un risque de 1 sur 3 à 4 de développer une maladie pulmonaire obstructive chronique dans leur vie avec le tabac.
En conclusion, Le professeur Farsalinos indique une fois de plus que le diacétyle et l’acétyl propionyle représentent un risque évitable pour les vapoteurs et que des efforts doivent être faits rapidement pour les retirer des e-liquides des cigarettes électroniques.
Le principal impact de cette étude a été d’alerter l’industrie et les fabricants de e-cigarettes pour prendre en compte cette question.