Le professeur Farsalinos qui fait partie du NIOSH (L’Institut national de la sécurité et santé au travail) a envoyé la semaine dernière une lettre au journal « Nicotine and Tobacco Research ».
Il expose ses conclusions au sujet de son étude sur le propionyle diacétyle-acétyle.
Celle-ci fait une analyse chimique de 159 e-liquides d’Europe et des États-Unis et la présence éventuelle de diacétyle et d’acétyl propionyle.
L’équipe du Docteur Farsalinos à trouvé que 74,2% des échantillons étaient positifs pour la présence de ces produits chimiques dans la cigarette electronique. Le niveau de l’exposition reste dans les limites de sécurité établies par l’institut NIOSH. Les valeurs trouvés dans ces e-liquides sont de 100 et 10 fois inférieures aux limites définies par cette agence fédérale américaine.
Le but principal de la lettre était de préciser que les limites fixées par l’institut se réfèrent à l’exposition professionnelle et non aux consommateurs ou le grand public et que la comparaison entre les fumeurs (ou vapoteurs de e-cigarettes) et l’exposition des professionnels n’est pas largement acceptée.
Les auteurs de la lettre soutiennent que les limites d’exposition professionnelle ne sont pas applicables aux sous-groupes de population sensibles, mais à des gens en assez bonne santé pour travailler.
L’équipe du professeur Farsalinos revient sur le fait qu’ils auraient sous-estimé le volume de respiration des travailleurs car ceux-ci effectuent des activités manuelles pendant leurs heures de travail, ce qui entraîne une élévation significative du volume respiratoire.
Dans cette réponse, il mentionne que la population ciblée pour l’utilisation de la e-cigarette est une population de fumeurs. ces personnes sont exposés à un grand nombre de substances toxiques contenues dans la fumée du tabac sur une base quotidienne et pendant de nombreuses années (y compris le diacétyle et l’acétyle propionyle).
En outre, il souligne que le niveau de risque de 1 sur 1000 de développer une dysfonction du poumon avec la e-cigarette représente un avantage considérable pour les fumeurs qui ont un risque de 1 sur 3 à 4 de développer une maladie pulmonaire obstructive chronique dans leur vie avec le tabac.
En conclusion, Le professeur Farsalinos indique une fois de plus que le diacétyle et l’acétyl propionyle représentent un risque évitable pour les vapoteurs et que des efforts doivent être faits rapidement pour les retirer des e-liquides des cigarettes électroniques.
Le principal impact de cette étude a été d’alerter l’industrie et les fabricants de e-cigarettes pour prendre en compte cette question.